Chirurgie Esthétique

Auteur : Lizzie
Titre Complet : Chirurgie Esthétique ou L'Enfer des Militaires.
Genre : Psycho, Romance, Action, Intrigue...
Personnages Principaux : Cameron Mitchell, Morjana Hellens, Carolyn Lam....
Personnages Secondaires : Georgine Mitchell, Catherine Mitchell, Vala Mal Doran, Daniel Jackson, Eric Hellens, Général Landry, Samantha Carter, Adam Powell, Salma Powell.
Disclaimer : Certains personnages m'appartiennent, ceux que vous connaissez non.

Synopsis : Après son aventure chez les guerriers Sodan, Cameron est autorisé à prendre un mois de congé. Il s'interroge sur sa vie et sur son futur....ses envies humaines...son besoin de fonder une famille. Dans son quartier résidentiel, une riche voisine emménage à côté de chez lui. Elle est chirurgienne plasticienne...une relation de voisins à voisins qui se cachent beaucoup de choses. Leur sproblèmes ne pouvant être pires que ceux de l'autre. D'un côté, l'invasion Oris..de l'autre des terribles secrets humains et ravageurs. Tout s'enmmêle...chacun veut emprunter la voie qui mène à son bohneur...pour cela on peut compter sur les Oris et sur les humains.

Premier Chapitre : Semaine Prochaine.

Morjana était assise sur le canapé, les cartons l’entouraient toujours. On avait sonné à la porte, elle avait ouverte cette dernière avant de vouloir la refermer brusquement. Elle se passa une main dans les cheveux et invita l’homme qui tapait dans la cinquantaine à entrer. Ils slalomèrent entre les cartons. Morjana l’invita à s’asseoir sur un fauteuil tandis qu’elle retournait se prélasser sur le canapé. Elle bascula la tête et ferma les yeux un instant avant de revenir à une position normale et de fixer du regard l’homme de grande carrure et d’une tenue impeccable. Elle articula d’une voix tranchante :
« Tu veux quoi ? »
« Il ne me semble pas que ta mère et t’ayons éduqué ainsi Morjana. Porte-moi du respect. » répliqua l’homme sur le même ton.
« Bien, Père que veux-tu ? » se reprit-elle, agacée.
« Je te l’avais dit de ne pas l’épouser. Il n’y a vu que son intérêt. Maintenant qu’il s’est servi d’une part de notre fortune…il se débrouille pour partir. »
« Arrête ! C’est vraiment ce que j’ai besoin d’entendre ! » s’exclama-t-elle.
« Que veux-tu que je dise de la part d’un homme qui a abandonné sa femme. » répondit-il.
« Ecoute ! Je divorce tu es content ? Maintenant, laisse-moi me préparer, j’ai du travail. »
Morjana se leva et s’étira paresseusement sous l’œil offusqué de son père. Elle enleva ses bas et les jeta dans un coin avant d’aller au mini-bar se servir un verre de vodka. Elle ne prit pas la peine d’en proposer à son très cher parent. Elle l’avala d’une traite et voulut se resservir quand on sonna à la porte. Pieds nus, elle traversa le séjour puis le hall avant d’ouvrir la porte. Elle lâcha une exclamation de surprise en voyant Cameron. Elle avait ouvert de grand yeux et observait le militaire avec la bouche en o. Elle balbutia quelques mots incompréhensibles, regarda derrière…puis reporta son attention sur un Mitchell tout souriant. Morjana mit un de ses pied sur l’autre, visiblement mal à l’aise devant cette visite. Son père se leva et vint la rejoindre, il fut surpris en voyant Cameron qui portait une pizza. Il lança un regard empli de fureur à sa fille et cracha :
« Eh bien, tu en quitte un pour te jeter dans les bras d’un autre. Décidément tu me déçois. »
« Va-t-en, je crois que nous n’avons plus rien à nous dire. » répliqua Hellens, touchée au vif par cette réplique cinglante.
« N’oublie pas, je reste ton père. »
Sur ce, il poussa un peu Cameron et se dirigea vers la limousine. Le chauffeur sortit en quatrième vitesse, s’inclina et ouvrit la portière. Le patriarche richissime monta à son bord pendant que le chauffeur refermait la porte et s’installa au volant pour démarrer l’engin. Une fois que le véhicule eut disparu, Morjana reporta son attention sur son voisin. Décidément, il allait être du genre collant…mais il n’était pas si mal donc c’était tout à son honneur.
« Quelle surprise. Vous tombez bien, j’ai besoin d’aide pour ranger mes affaires. Entrez. »
Mitchell ne se le fit pas répéter deux fois. Il entra en regardant autour de lui et posa la pizza sur la première table venu. Ensuite, il prit exemple sur son hôte, et s’agenouilla près d’un carton qu’il déballa. A l’intérieur des cadres photos. Il n'osa pas aller plus loin e peur de violer la vie intime de sa voisine mais cette dernière ne lui avait pas donné de consigne particulière. Il se permit donc d'en prendre une, il la déballa du papier bulle et l'observa. Morjana était dans une charmante robe de soirée noire, elle souriait à peine. Un homme d'une grande beauté la prenait par la taille. Il souriait ouvertement, comme heureux de s'exhiber avec cette femme, et c'était tout bénéfice pour lui. Malgré sa simplicité, Morjana était d'un charme horrifiant sur cette photographie. Il la déposa sur la table près de lui et en prit une deuxième de plus en plus intrigué. Il tomba sur un cadre plus grand, un cliché noir et blanc…on voyait Hellens, un peu plus jeune en robe de mariée et à ses côtés le même homme que sur l’image précédente. Ainsi, sa charmante voisine était mariée, mais il ne lui avait pas remarqué de bague d’alliance. Morjana surprit Cameron ouvrir le mauvais carton, elle se mordit la lèvre inférieure. Après deux minutes, elle se leva précipitamment pour refermer le carton et arracher le cadre des mains de Mitchell. Tous ces souvenirs lui pinçait le cœur. Elle posa le cadre à plat tout en haut d’une armoire. La militaire se remit debout et l’interrogea :
« Votre mari n’emménage pas avec vous…»
« Non. » répondit-elle.
« Il viendra ? J’ai hâte de faire sa connaissance ! » se força à rester poli Cameron, qui au fond était vraiment déçu.
« Ecoutez. Il ne viendra pas. Cet homme n’est plus mon mari. » lâcha-t-elle
« Vous portez toujours son nom ? » continua son interlocuteur.
« Plus pour longtemps… » soupira-t-elle.
Elle en avait assez de la volonté de Cameron. Elle remit une mèche derrière son oreille et se retourna pour s’occuper d’un nouveau carton. Mitchell quand à lui n’essaya pas de pousser plus en avant. Il avait compris assez vite qu’il devait s’agir d’un divorce. Au fond de lui, il en était bien content mais il se disait qu’un type qui n’acceptait pas de faire bon ménage avec une femme comme cela était totalement fou. Il haussa un sourcil et décida, par politesse, de laisser tomber ce carton empli de photo. Il regarda Hellens fouiller frénétiquement dans d’autres carton et remettre tout à sa place méticuleusement. Sa veste de tailleur était ouverte, laissant apparaître un petit débardeur de dentelle noire. Elle était pieds nus et sa jupe lui arrivait jusqu’au milieu des cuisses. Au moment où elle se retourna vers lui, il fit rapidement semblant de regarder ailleurs. Elle mit les mains sur ses hanches et souffla sur une mèche pour la remettre correctement. Elle leva les yeux au ciel et ne dit rien. Elle passa à vitesse grand V à côté de Mitchell et disparut dans la cuisine. Le militaire ne voulant pas paraître inutile décida de ranger le reste des objets qui se trouvaient dans les derniers cartons. Il prit soin d’accrocher avec goût les tableaux qu’il trouvait. Il accrochait les prestigieux diplômes de médecine chirurgicale que cette demoiselle avait obtenus. Pour les petits objets décoratifs qu’il trouva, il essaya de les disposa avec le plus de goût possible. Chose difficile, pour aménager sa maison sa mère avait fait appel au meilleur architecte-décorateur de l’Etat. Cependant, il trouvait qu’il ne s’en sortait pas si mal que cela au final.
Après une demi-heure passer seul à ranger, il s’aperçut qu’il ne restait plus de carton à part celui où traînait les cadres. Il s’assit sur le canapé en admirant une dernière fois son œuvre décorative avec une fierté non dissimulée et en espérant que cela plairait à Morjana. Cette dernière arriva après quelques instants un plateau de thé dans les mains. Elle en avait préparé pour remercier Cameron. Elle fut soufflée en voyant que ce dernier avait terminé. Elle regarda la place des objets et les cadres ainsi que les plantes qui n’étaient pas en place plus tôt. Elle était tellement étonnée qu’elle posa son plateau sur la table à manger proche d’elle et qu’elle travers à grands pas la distance qui la séparait de Mitchell. Ce dernier posa son regard sur elle avec un immense sourire. L’air de dire, c’est tout normal. Mal à l’aise, elle s’assit à côté de lui, toujours sidérée par l’aide que lui avait fourni Cameron. Ce travail elle ne l’aurait fini qu’après quelques jours. Et puis, la disposition n’était pas si mal. Elle hocha la tête, plutôt satisfaite et prit la main de Cameron dans la sienne avant de dire joyeusement :
« Je vous remercie Cameron ! Vraiment ! C’est trop ! »
« Aurai-je le droit à une petite opération…vous savez mon nez m’a toujours fait complexer… » plaisanta Mitchell pour détendre encore plus l’atmosphère.
« Vous voulez vraiment que je vous déforme quelque chose ! » rit Morjana.
Cameron rit un instant avec elle avant de s’arrêter. Elle lui avait lâché la main ce qu’il regretta avec une grimace ouverte. Elle sourit un peu gênée et détourna le regard pour apercevoir le thé qui allait sûrement refroidir, là-bas seul sur sa table. La jeune femme se leva et alla le reprendre pour revenir distraitement sur le canapé et posa le plateau sur la table base. Elle servit une tasse à son compagnon qui la remercia gentiment. Il en but une première gorgée et félicita Morjana pour son excellent goût. Elle lui répondit alors que ce thé venait d’Inde et qu’elle l’appréciait beaucoup notamment pour ses effets thérapeutiques. Cameron feignit de réfléchir à ses propos avant d’acquiescer gentiment. Elle s’en servit une tasse et commença à boire alors que le militaire reposait la sienne pour demander :
« Puis-je savoir votre âge…sans être trop indiscret. »
« Eh bien…j’ai vingt-sept ans ! » s’exclama Hellens, peu fière. « Et vous ? »
« Vingt huit ! Dois-je sauter de joie parce que j’ai gagné ? » rit-il.
« Non, je ne pense qu’être plus vieux que moi puisse être une victoire ! Mais je vous en prie ne vous gêner pas ! »
Cameron la prit au pied de la lettre et sauta de joie. Elle rit sincèrement et finit par dire :
« Moi qui ignorait que l’humour existait chez les militaires ! »
« Vous vous trompez Docteur tout simplement ! Votre père…il me semble l’avoir déjà vu quelque part ? » changea-t-il de sujet.
« Ah oui…sûrement dans les journaux. Il est le président de plusieurs grands laboratoire de biotechnologie en Amérique du Nord et puis c’est le secrétaire National à la défense…William Powell… » soupira-t-elle.
« Je me disais aussi ! Vous êtes sa fille ! Waouh ! »
Il regretta sa phrase devant la figure que tirait sa voisine et se rattrapa :
« Mais je vous comprend…ma mère a plusieurs chaîne d’hôtel dans le monde ainsi que plusieurs centre thérapeutiques…elle est riche aussi donc… »
Morjana sourit à cette compassion et Mitchell se sentit plus léger de ne plus être la cause de son désarroi.

Le téléphone vint les tirer de leur pensée. Hellens s'excusa gentiment au près de Cameron et se leva pour décrocher. Mitchell était suspendu à ses lèvres et écoutait la conversation :
« Déjà ? Je viens à peine de déménager… »
« … »
« Vraiment ? Autant d’urgence, vous êtes sûr que… »
« … »
« Bien ! Bien ! Mais sachez que j’ai peu dormi cette temps-ci et me mettre de garde cette nuit n’est pas judicieux. »
« … »
« J’ai compris merci. »
Elle raccrocha furieusement ce qui fit sursauter son invité. Cameron but ce qui lui restait de thé et se leva à son tour. Morjana semblait réfléchir et broyer du noir. Mitchell hésitait à demander ce qui se passait quand elle dit abruptement :
« je suis désolée Cameron. Je vais devoir partir à la clinique, on a besoin de moi. »
« Vous n’avez jamais pensé à travailler pour l’armée ? » demanda soudainement Cameron.
« Ne soyez pas idiot ! Pourquoi on aurait besoin d’une chirurgienne plasticienne dans l’armée. »
A cette réponse le militaire sourit, pourtant les Oris auraient bien besoin qu’on leur retravaille la face. Il rit dans un souffle et releva son regard brillant sur Morjana qui fulminait :
« Je ne vais encore dormir que deux heures cette nuit ! »
« A l’armée c’est plus tranquille pour les médecins ! » s’exclama Cameron
« j’ai une amie qui travaille pour l’armée, je peux vous dire qu’elle est aussi surbookée que moi ! »
Elle lui sourit et disparut dans les escaliers. Le militaire décida de s’asseoir en attendant qu’elle revienne, il préférait quitter la maison avec elle pour la soutenir un petit peu. Il savait ce qu’était une doctoresse overbookée comme le Dr Lam mais alors cette Hellens la dépassait complètement. Elle prenait cela avec tant de simplicité comme si son travail était sa vie. Il repensa que demain, il devait rejoindre la base et oui sauver la Terre n’attendait jamais. Voyant qu’elle traînait un peu, il prit le plateau et se dirigea vers la cuisine. Il ne savait pas d’où venait ce réflexe de vouloir à tout prix s’immiscer dans le quotidien de sa voisine. C’est vrai qu’il pensait beaucoup à fonder une famille ces derniers temps et vivre seul avec un travail comme le sien n’était pas forcément facile à supporter. Pas de remontant quand il rentrait chez lui, seulement une maison dépourvue d’âmes qui vivent. Le reste des voisins étaient des couples de retraité qui pointaient le bout de leur nez une fois l’an. Alors avoir une ravissante voisine était pour lui un luxe. Arrivé dans la cuisine, il posa le plateau sur le pan de travail et mit la vaisselle dans l’évier. Après avoir rangé le plateau, il revint dans le salon. Il se sentait tout à coup normal, à effectuer des tâches banales mais plus tout seul. Il regarda les escaliers alors qu’il revenait s’asseoir, Morjana était en haut et devait sûrement se préparer. Quelques minutes plus tard, elle descendit. Elle portait un pantalon de tailleur et un T-Shirt avec une blouse blanche par dessus. Le badge dessus indiquait son rang, son identité, le secteur et la clinique dans lesquels elle travaillait. Elle portait une trousse médicale à bout de bras et, en descendant les dernières marches, fut surprise d’apercevoir Cameron. Dans le genre collant, elle l’avait sous-estimé cependant elle se sentait flatter qu’un homme s’intéresse ainsi à elle. Son mari était peu présent et régentait plus la vie de ses maîtresses que de sa femme. Elle soupira et posa la trousse médicale sur la table basse avant de tendre une main à Cameron. Ce dernier la prit avec sourire en entendant Morjana dire :
« Au plaisir de vous revoir bientôt cher voisin ! »
« Je pars demain en fin de matinée, j’essaierai de passer vous voir. »
« Mais vous êtes le bienvenu. »
Sur ce elle reprit sa trousse avec un grand sourire, attrapa son sac à main et se dirigea vers le hall. Mitchell se leva et la suivit. Il regarda l’heure, 19h12. Il était resté plus trois heures ici et c’était pas pour lui déplaire. Hellens arriva devant la porte et l’ouvrit en invitant son compagnon à passer devant. Il la remercia et franchit la porte attendant sa voisine de l’autre côté. Elle sortit et referma la porte en prenant ses clés pour verrouiller. Elle descendit les marches du perron et rejoignit Cameron à qui elle fit un super sourire avant de se diriger vers le garage. Morjana se retourna en route et mima un petit signe de la main pour dire au revoir à son voisin. Mitchell sourit et hocha la tête avant de se diriger chez lui. Hellens ouvrit la portière de la Ferrari noire qui siégeait devant son garage. Elle monta en ne perdant pas de vu Cameron qui rentrait. Elle posa sa trousse médicale sur le siège du passager avant et mit le contact. Elle referma la portière et démarra la voiture sur la route.



En rentrant chez lui, Cameron trouva le téléphone en train de sonner. Il savait bien que c’était sa mère. Pourtant il décrocha, après la fin d’après-midi tranquille passée chez sa voisine, il était prêt à se prendre la tête. Il mit le téléphone à son oreille et partit s’allonger sur le canapé avec la bouteille de bière qu’il n’avait pas terminée précédemment. La voix de sa mère le fit frissonner, décidément, elle était du genre froide :
« Cameron ! Enfin ! »
« Bonsoir Mère. » répondit Mitchell en regardant sa bouteille de bière.
« Mitchell avec quelle insolence tu ose me répondre ! Pose la bouteille que tu as en main ! » répliqua Madame Mitchell avec fureur.
« Je n’ai pas de bouteille dans la main. » souffla paresseusement Cameron.
« Je vois ! Je croyais que l’armée te rendrais moins mou. »
Moins mou ? Il n’était pas mou, il était seulement à des années lumières de sa mère et de ses commentaires acerbes. Il était encore chez sa voisine inaccessible et pourtant si aimable. Il savait que sa mère avait toujours détesté sa carrière militaire, elle voulait qu’il reprenne l’affaire de la famille Mitchell mais cela son petit frère pourrait le faire.
« J’envoie mon chauffeur te chercher, tu passeras la nuit au Manoir. J’ai invité une très charmante New-Yorkaise. Elle a hâte de faire ta connaissance. Je t’envoie une voiture. » trancha Madame Mitchell.
Elle raccrocha brusquement. Cameron manqua de s’étrangler avec la gorgée de bière qu’il venait de s’enfiler. Sa mère ? Lui présenter une femme ? Il prit le temps d’avaler correctement et se mit sérieusement à réfléchir. Oui…pourquoi pas ? Après tout, il avait besoin d’une compagne, mais le hic c’est qu’il se méfiait de ce que sa mère entendait par compagne. Il posa lentement sa bière sur la table basse et se décida à bouger. Il n’allait pas se rendre chez Catherine Mitchell ainsi, elle en ferait une crise cardiaque. La seule chose qu’elle aimait bien dans l’armée c’était l’uniforme officiel que portait son fils. Et il allait devoir le mettre, ne serait-ce pour prouver qu’il était quelqu’un d’important dans l’armée. Certain, sa maman serait fière. Il soupira bruyamment, se frotta les cheveux et fit quelques pas en direction des escaliers. Un peu fatigué, il gravit les marches nonchalamment en s’appuyant lourdement sur la rampe et traversa le couloir avec une envie inexistante. Il entra dans sa chambre et claqua la porte.
Dix minutes après, il descendait les même escaliers mais avec un peu plus de tenue. L’uniforme officiel l’obligeait à maîtriser ses mouvements, on pouvait pas se permettre d’être souple dedans sinon on pouvait craquer une couture. Il portait le couvre-chef sous son bras et marchait vers la porte d’entrée. Il prit soin d’éteindre les lumières au passage et ouvrit la porte. Il se retourna et la referma une fois qu’il était arrivé dehors. Après l’avoir verrouillée, il marcha dans l’allée principal et sous la lumière des réverbères il aperçut la petite limousine personnelle que sa mère apprêtait toujours pour lui. Il toussa et s’approcha. Le chauffeur descendit et vint lui ouvrir la porte. Il ne prit pas la peine de le remercier et monta à bord, pressé que tout cela se termine. La voiture démarra.

Morjana gara son véhicule dans le parking privé de la clinique la plus réputée de l’Etat. Elle enleva les clés du tableau de bord et reprit sa trousse médicale sur le siège à côté. Elle ouvrit ensuite la portière et mit un pied à terre. Le talon résonna dans le parking vide de vie. Elle soupira, fit suivre l’autre pied et se leva entièrement. Elle referma la portière en la claquant et verrouilla la voiture. Ensuite, elle entreprit de marcher rapidement jusqu’à l’ascenseur. Elle croisa le vigile et lui fit un signe, il lui sourit en lui demandant comment elle allait. Elle marmonna un « bien » assez confus et appela l’ascenseur qui arriva quelques secondes après. Elle monta et toujours avec les clés de la voiture en main appuya sur le bouton 3 là où se situait le secteur de chirurgie plastique. Elle attendit en soupirant dans l’endroit confiné. Elle se retourna, se recoiffa devant la glace, vérifia son maquillage et une fois satisfaite se remit face aux portes qui s’ouvrirent au deuxième étage. Un interne assez jeune entra. Le jeune homme lui sourit, elle répondit par un pâle sourire et regarda ailleurs, mal à l’aise car l’étudiant en médecine donnait plus l’impression de sourire au décolleté du T-Shirt de Morjana plutôt qu’à la personne qui le portait. Les portes s’ouvrirent enfin au bon secteur et Hellens descendit sans regret. Elle souffla d’aise une fois dans le couloirs et regarda autour d’elle. Les infirmières s’affairaient, quelques personnes patientaient. Elle baissa la tête pour se redonner du courage et se dirigea vers le vestiaire des chirurgiens. Elle poussa la porte et posa sa trousse médicale sur la table avec un soupir de fatigue. Elle découvrit avec un certain déplaisir le chef de ce secteur assis et en train de fumer une cigarette. Il la regarda avec un petit sourire et tira une première bouffée. C’était ce salopards qui l’avait appelé exprès pour la faire travailler tardivement. Il connaissait son mari et était prêt à tout pour la briser. Mais elle ne se laisserait pas faire, elle ne fit pas attention à l’homme de quarante ans, de silhouette svelte et d’apparence raffinée. Elle prit connaissance du planning, bien évidemment les heures les plus chargées étaient pour elle. Elle se retourna franchement vers son supérieur et craqua :
« C‘est ça que tu veux Stéphane ! Tu veux me tuer à la tâche avant mon divorce ! Qu’est-ce que t’as promis Eric ? Le quart de l’argent qu’il toucherait en tant que veuf. »
« Docteur Hellens, comme vous y allez vite. Vous déformez tout. Le Docteur Knox est en congé maladie, nous n’avons pas trouvé de remplaçant. »
« Forcément ! Tous vos internes passent plus de temps en compagnie d’une infirmière dans le placard qu’en compagnie d’un patient dans une salle d'opération ! » s’écria Morjana.
« Tu obéiras ou bien plus de travail. Ah j’avais oublié… »
Mais elle n’écouta pas le reste de la phrase. Des menaces s’en était trop ! Elle poussa violemment la porte pour sortir et s’engouffra dans le couloir avec son planning sous la main. Mais elle revint rapidement car elle avait oublié de posé son sac à main et ses clés. Elle se dirigea rapidement vers son casier personnel, l'ouvrit à la volée, jeta son sac à main et ses clés dedans. Enfin elle revint vers la table, ouvrit la trousse médicale et prit son portable qui faisait appareil photo. Elle sortit pour de bon pour ne plus revenir, en ouvrant furieusement la porte. Le Docteur Stéphane Ricour sourit sadiquement, bien évidemment qu'il allait briser cette femme qu'il détestait.
Morjana fut interpellée par un infirmier qui l'emmena dans la chambre de son premier patient. Elle entra avec un grand sourire forcé, l'infirmier la laissa seule. Elle s'approcha doucement du lit où une femme de quarante ans la regardait. Hellens prit son portable dans la poche de sa blouse et sourit encore une fois :
« Bonsoir, je suis le Docteur Hellens. Je vais m’occuper de votre opération. »
« Bonsoir Docteur. »
Morjana regardait distraitement le dossier accroché au lit de la femme. Elle voulait un lifting et une plus grosse poitrine. La routine, Hellens soupira et demanda :
« Alors Madame Margaret Wehnelt, vous nous venez de loin pour cette opération de routine. »
« J’ai appris que c’était l’une des cliniques les plus réputées des Etats-Unis et mon mari a tenu à ce qu’une femme supervise les opérations. Vous êtes l’une des rares femmes à exercer un tel métier dans une clinique aussi réputée. « répondit doucement la femme.
« Vous me flattez. » dit négligemment Morjana. « Bon alors écoutez, dans cinq minutes mon collègue, le Docteur Norton viendra vous anesthésiez, c’est un anesthésieur de première classe vous verrez. Très drôle en plus. »
La patiente sourit creusant un peu plus ses rides qui disparaîtront bientôt sous les bons soins de Hellens. Au moment où la chirurgienne allait répliquer une nouvelle phrase on entra. Elle se retourna et sourit en voyant son homologue, lui, il était sympa. Il s’appelait Quentin Norton, il était grand, blond, avaient la trentaine et était déjà père de deux adorables enfants. Sa femme était charmante. Morjana l’appréciait beaucoup, car il faisait du bon travail. Il congédia l’infirmière qui tirait le chariot de matos et sourit à Morjana :
« Hellens ! heureux de voir qu’on va reformer une paire tous les deux ! »
" Quentin ! Quelle bonne surprise ! Ne me dis pas que Ricour t’a placé avec moi durant les heures chargées ! »
« Tu parle, ce mec nous déteste…mais en même temps est-ce qu’on l’aime ? » sourit-il.
Morjana sourit également en réglant son portable sur le mode appareil photo. Elle jeta un dernier regard à Norton avant de reporter son attention sur la comtesse allemande.
« Comtesse, ne vous en faîte pas. C’est à but professionnel, je prends des photos d’avant opération. »
« je vous en prie faites docteur. »
Morjana soupira, la nuit allait être longue.

Cameron entra dans le jardin d’hiver où sa mère adorait passer des heures entières. Cette dernière était en compagnie d’un de ses conseillers, il lui faisait goûter une sélection de vins pour l’hôtel de luxe. Elle goûta un premier verre et s’exclama :
« Excellent ce vin Paul. »
« Je passe la commande dès demain. »
« parfait. »
Elle releva la tête et sourit en voyant son fils arrivé accompagné du majordome. Elle lui fit un petit signe :
« Ah ! Cameron ! »
Elle se leva et s’avança en souriant vers son fils qui répliqua :
« Mère… »
Madame Mitchell lui prit la main avant de la relâcher tout aussitôt. Elle lui sourit à peine et se dirigea vers l’intérieur. Cameron suivit sa mère. Madame Mitchell était petite et très bien entretenu. Elle avait enchaîné les opérations de chirurgie plastique si bien qu’elle paraissait avoir cinquante ans à la place de soixante. Ses cheveux étaient blond foncé et coupés en dégradé, leur forme s’agençait parfaitement à ses yeux verts qui transperçaient objets et personnes de manière sévère. Le majordome attendit que le fils de sa patronne fut hors du jardin d’hiver pour sortir et refermer les portes.
Dans l’immense salle à manger, le militaire remarqua une jeune femme déjà attablée. Il l’observa alors attentivement. Blonde aux cheveux court, dernière coupe à la mode parsemé de mèches noires. Ses yeux bleus étaient accentués par un maquillage sombre et assez osé. Son corps était fin et elle devait porter sur elle les dernières créations des maisons de haute couture. Oui…elle était vraiment pas mal. Il atteignit la table et s’assit mécaniquement sur le siège en face d’elle sans la quitter du regard. Elle referma ses paupières et les ouvrit avant de lui lancer un regard superficiel mais timide. Sa mère s’installa à côté de la jeune inconnue, elle sourit à son fils :
« - Je te présente Véra Hilton. Son père détient plusieurs grands casino dans le monde et sa mère est la sœur du gouverneur de cet Etat. Elle vient de fêter ses vingt-six ans. Elle est mannequin. »
Cameron soupira, vingt-six ans et rien dans la tête sinon elle aurait pu se présenter elle-même. Mais soudain Véra hocha la tête et parla d’une voix très suave :
« Ainsi, vous êtes le Lieutenant-Colonel Mitchell. Catherine m’a beaucoup parlé de vous. Il paraît que vous supervisé d’importantes structures militaires dans une base de Cheyenne. Votre uniforme m’intimide beaucoup. Je suis impressionnée par l’armée. »
Le militaire haussa un sourcil et lui fit un sourire ravageur avant de répliquer :
« Pour le déménagement d’une femme, j’ai fait appel à une des compagnies de mon commandement. Malheureusement, elle n’a guère été impressionnée. »
« Et vous en concluez ? » demanda Véra, assez confuse.
« Que c’est une femme bien plus accomplie que vous. » répliqua Cameron.
Catherine manqua de s’étouffer à l’entente de cette réplique et Hilton prit un air offusqué. Leur compagnon de table posa étendit ses mains devant lui et regarda les deux femmes avant de sourire. Madame Mitchell totalement sonnée regarda Véra se lever :
« - Mais où allez-vous ma petite ? »
« J’ai rendez-vous avec mon photographe. Au plaisir de vous revoir Catherine. Cameron, à bientôt. »
Elle quitta la table fit un petit signe de la main à Cameron et fut raccompagnée par le majordome jusqu’à la sortie. Le jeune homme la suivit du regard. Décidément cette fille allait lui donnait du fils à retordre. Il était assez fier de sa dernière réplique et sentait le frémissement de l’air du à la colère de sa mère. Le Majordome revint en posant l’entrée du repas sur la table. Catherine le congédia brusquement et se pencha vers son fils :
« Tu ne m’avais pas dit que tu avais rencontré une femme ? »
« Ah bon…et cela t’étonne ? La simple idée d’un mariage arrangé me fait gerber. C’est un peu dépassé. » dit simplement Mitchell.
« Pardon ? Parce qu’il te faut de l’amour dès le commencement ! On se marie d’abord et l’amour vient après. » réfuta sa mère, hors d’elle.
« Pas avec moi. »
Il se tut et se servit un peu de salade. Sa mère était si énervante à essayer de le caser à tout prix. On croirait une fusion d’entreprise. Mais elle ne comprenait pas, un mariage avec lui était voué à l’échec. Son travail ne lui permettrait jamais de fonder une famille. Catherine était si déçue que son fils aîné n’est pas suivi l’exemple de son cadet. Julian Mitchell s’était marié il y avait un an avec une riche bourgeoise canadienne qui avait accepté de le suivre à New York. D’ailleurs, Cameron allait bientôt être surpris. En effet, après quelques minutes, le majordome annonça la venue de son petit frère et de sa femme, Juliet De Bauer. Cameron arrêta de se concentrer sur son assiette et se leva. Julian entra au bras de sa charmante épouse. Il ressemblait peu à son frère. Brun au yeux bleus, il était svelte et d’un charme raffiné. Il avait décidé de reprendre les affaires familiales. Cameron et Julian se jetèrent dans les bras l’un de l’autre et se serrèrent fort. Voilà depuis le mariage du cadet qu’ils ne s’étaient pas vu. Ensuite, le militaire alla saluer sa belle-sœur qui lui répondit vaguement. Il ne manqua pas de la féliciter sur sa grossesse car en effet, Juliet avait un ventre rond de quelques mois. Elle partit s’asseoir à côté de s belle-mère pendant que Julian prenait place aux côtés de son frère. Catherine servit de la salade à sa belle-fille et sourit :
« Voilà qui mettra un peu de bonne humeur à nos conversations. »
« Pourquoi mère ? » demanda Julian.
« Cameron a très gentiment rejeté une prétendante que je lui avais moi-même choisi. »
« Arrête de lui casser les pieds Mère. Cameron est un solitaire, c’est un militaire ! » s’exclama Julian.
« Apparemment non, puisqu’il aurait rencontré une autre femme. »
Le jeune Mitchell regarda son grand frère, incrédule et sourit en lui donnant une tape dans le dos :
« Félicitation ! »
« Ce n’est pas ma petite amie. On se connaît à peine… » soupira Cameron.
« C’est ce qu’on dit. » continua à le taquiner Julian.
« Tu feras mieux de t’occuper de la grossesse de ta femme. » lui dit Cameron.
« Comment te sens-tu Juliet ? » demanda Catherine.
« Etre enceinte est une expérience tellement singulière. Déjà six mois et cela donne l’impression d’avoir porté cet enfant depuis dix ! Le médecin dit que c’est une fille. » répondit calmement Juliet Mitchell.
« On va l’appeler Cornelia ! » s’exclama le petit frère.
« je suis sûre qu’elle aura hâte d’avoir un cousin ou une cousine » insista Catherine en regardant Cameron.
« Eh bien pour l’instant elle peut toujours espérer. Je veux qu’on arrête d’essayer de me caser ! Tu crois quoi, Mère ? Que je n’ai pas envie de fonder une famille ! Mon travail ne me le permet c’est tout ! » s’écria Cameron.
« Cameron, ne t’énerve pas. Mère fait juste ça pour ton bien. » essaya de le calmer Julian.
« Pour l’instant, j’ai d’autre chose qui m’occupe l’esprit. Vous ne savez rien de moi. J’ai eu tort de venir. »
Il jeta sa serviette furieusement sur la table et se leva en manquant de faire renverser sa chaise. Juliet prit une mine horrifiée devant la violence dont usa son beau-frère. Catherine était rouge d’indignation et Julian avait baissé la tête. Cameron les foudroya du regard en pensant qu’il y avait une belle brochette d’hypocrites devant lui. Il leur tourna le dos et s’enfonça vers la sortie. Antoine, le chauffeur le suivit pour pouvoir lui ouvrir la porte de la voiture. Cameron respira l’air et traversa le jardin, le chauffeur sur ses talons. Le militaire regarda les étoiles danser et dans cette obscur clarté qu’elles reflétaient il eut l’impression de voir le visage de Morjana. Il voulait épouser une femme qu’il aurait envie de voir tous les jours. Se sentant plus calme et plus léger, il monta dans la petite limousine. Il était 1h00 du matin cette dernière le déposa devant chez lui.

Morjana chercha les clés de sa maison dans son sac. Il était quatre heures du matin et elle avait fini son service il y avait une demi-heure. Elle avait enchaînée les opérations depuis 20h00. Elle était épuisée et ne tenait plus debout. Elle s’était enfilée des litres de café et de vitamines pour qu’elle puisse rester éveiller. Elle trouva ses clés et ouvrit la prote d’entrée. Elle claqua cette dernière du pied une fois à l’intérieur de son foyer. Elle alluma la lumière posa ses affaires sur le chevet du vestibule et retira sa blouse en marchant vers le salon. Elle la jeta sur le canapé et se dirigea vers les escaliers. Gravir les marches lui parut digne de l’ascension de l’Himalaya. Elle se traîna dans le couloir avant d’entrer dans sa chambre et de s’effondrer sur son lit avec un gémissement. Elle s’endormit tout de suite.
On sonna à la porte de la maison du Docteur Hellens. D’abord une fois, puis deux fois. A l’intérieur, Morjana dormait profondément. Les rayons du soleil vinrent lui chatouiller le visage. Elle ne s’était pas changé et portait les habits de la veille. On insista à la porte. Elle se réveilla en sursaut et mit une main devant ses yeux pour se protéger de la lumière du soleil qui venait agresser sa vision. Elle tourna paresseusement la tête et observa l’heure : « 10.45 AM. » Elle ouvrit de grands yeux. Heureusement qu’on était dimanche. Pas de service aujourd’hui. Elle se frotta le visage et mit les pieds au sol. On sonna une nouvelle fois…elle trouva la force de crier :
« J’arrive ! J’arrive ! »
Elle entra dans le couloir et le traversa doucement...elle faillit tomber dans les escaliers tellement elle avait les jambes en coton. Elle se retint à la rampe et arriva dans le grand salon sans trop de dégâts. Elle se rendit compte que sa bouche était pâteuse. Elle gémit de désarroi, elle ne retrouva donc jamais une forme correcte. Elle n’osait même pas imaginer la tête qu’elle devait avoir à l’instant même. Elle traversa le salon pieds nus. Elle arriva dans le vestibule où elle aperçut ses affaires déposées la veille. Elle soupira de soulagement quand elle se trouva face à la porte. Elle ouvrit d’un seul coup pour voir Cameron Mitchell devant elle. Oh non ! Elle avait totalement oublié. Il avait dit qu’il viendrait la voir dans la matinée avant de partir pour sa base. Elle essaya de sourire mais son sourire ressembla plus à une grimace de douleur qu’à autre chose :
« Bonjour Cameron ! »
« Bonjour Morjana…je vous dérange peut-être… » bredouilla Mitchell.
« Oh non pas du tout…entrez… »
Elle se poussa et étendit son bras vers l’intérieur de la maison pour inviter Cameron à entrer. Il la remercia et entra. La lumière était allumée, Hellens l’avait oublié la veille. Morjana referma la porte, la tête bourdonnante et dit en guise d’explication :
« J’ai fini à quatre heures du matin…et je n’ai pas vraiment eu le temps de faire grand chose.. »
« Oh, je vous plains. Ca doit pas être facile. » compatit sincèrement Mitchell en se retournant vers elle.
« Mon chef d’équipe médicale est un vrai salopards…vous voulez quelque chose à boire peut-être ? Un café ? Un jus ? Du Thé ? » proposa Hellens.
« Vous avez de la bière ? » demanda Cameron à tout hasard.
« Oh, je suis désolée mais je ne bois pas… » rougit Morjana.
Cameron eut envie de se gifler. Elle lui avait gentiment proposé des boissons et il avait exigé de la bière, rien de plus vulgaire. Surtout que cette charmante femme avait fini son travail à quatre heures du matin. Il regretta sa phrase. Morjana l’observa curieusement qu’il se soit tu tout à coup. Elle crut qu’il allait mal le prendre le fait qu’elle ne boive pas. Bien au contraire, Mitchell admirait ce principe. Cette femme était mature et saine. Elle ne buvait pas ! Vraiment, il n’avait jamais vu ça encore. Même Samantha Carter prenait une bière de temps en temps. Il sourit devant le regard timide de Hellens et devant la coloration rose qu’avait prise ses joues. Il s’approcha d’elle et lui posa une main dans le dos.
« Votre thé est excellent, j’en prendrai bien une tasse. »
Un sourire vient illuminer le visage de Morjana. Un visage jusqu’alors triste et ravagé par la fatigue. La jeune femme lui lança un regard à fondre et l’invita à la suivre dans la cuisine. Cette dernière bénéficiait des derniers équipements. Mitchell s’assit sur un siège super design et posa les mains sur la table. Morjana s’affairaient autour de lui pour préparer du thé. Cameron se sentait bien. Il était dans cette maison, avec cette femme qu’il appréciait beaucoup. On était le matin et elle lui faisait du thé avec un plaisir non dissimulé. Pour lui c’était un luxe, une simplicité à laquelle il n’avait jamais goûté depuis la découverte de la porte des étoiles. Elle posa deux tasses sur la table et se recoiffa en se faisant une natte, quelques mèches s’échappaient. Cameron prit la tasse vide entre ses mains et sourit à sa voisine. Elle le regarda gentiment et dit :
« Vous partez bientôt ? »
« Oh non, j’ai une marge de temps nécessaire. Le Docteur doit encore me faire passer des examens. »
« Vraiment ? Que vous est-il arrivé ? » demanda Morjana, inquiète.
« Oh ! Je me suis blessé au combat. » répondit-il en touchant mécaniquement son flanc.
« C’est grave ? » renchérit-elle.
« Vous ne connaissez pas le Docteur Lam ! Une vraie guérisseuse ! » s’exclama Cameron.
« Carolyn Lam ? »
« Oui ! Vous la connaissez ? » demanda à son tour Cameron.
« Bien évidemment ! On a passé nos onze années de médecine ensemble ! » s’écria Morjana en faisant infuser le thé. Elle remit une mèches derrière son oreille et posa la théière sur un plateau. « Je n’ai plus de nouvelle d’elle depuis un an. »
Hellens posa du sucre sur le plateau et deux petite cuillères. Elle porta le plateau et le déposa sur la tableau entre sa place et celle de Cameron. Elle servit son compagnon avec un pâle sourire. Le miliaire la remercia et ajouta :
« Je lui dirai de venir vous voir ! Pourquoi pas un dîner ? »
« Merci. » répondit simplement Hellens.
Il lui sourit et prit quelques gorgées de thé chaud. Cela l’apaisa un peu et il put se rendre compte du charisme réel que dégageait sa voisine. Elle but également sans le quitter des yeux. Elle reposa la tasse au moment où le téléphone sonna. Elle frotta ses jambes avec la paume de ses mains et regarda Cameron mal à l’aise. Elle finit par se lever en disant :
« Excusez-moi. »
« Je vous en prie faîtes. »
Elle se dirigea vers le frigo et prit le téléphone sans fil qui était posé à côté. Elle décrocha :
« Allô ? »
« … »
« Nicolas ! Alors ? »
« … »
« Quelle bonne nouvelle ! Ca me soulage tellement….merci Nicolas ! Merci ! Je t’adore ! »
Elle raccrocha comme déchargée d’un fardeau immense. Un immense sourire coupait son visage en deux. Elle joignit ses mains comme pour une prière de remerciement au ciel et revint s’asseoir en face de Mitchell. Il l’interrogea du regard, elle prit une gorgée de thé, avala lentement et annonça :
« J’ai gagné la procédure de divorce ! Je ne suis plus marié à cet enfoiré ! Ca me rend tellement heureuse ! »
« Heureux pour vous ! » s’exclama Cameron qui était surtout content qu’elle ne soit plus mariée. « Qui est Nicolas ? »
« C’est mon grand frère, c’est un grand avocat londonien, qui est venu plaider ma cause, » répondit Morjana, toute légère.
Elle se leva et fit quelques pas pour digérer la nouvelle, elle n’y croyait pas encore. Cameron la regarda, amusé. Soudain, elle prit conscience qu’elle avait gagné sur son mari pourri. Elle sauta de joie et vint se jeter dans les bras du militaire. Mitchell la serra avec un sourire. Elle se détacha en soupirant de soulagement :
« Ca fait du bien ! »
Cameron hocha la tête et finit sa tasse de thé pendant que Hellens se recoiffait pour la énième fois. Quand elle levait les bras vers le haut de sa tête, sa poitrine remontait ce qui ne laissait pas Mitchell indifférent. Elle était tellement voluptueuses que la forme de ses seins était à mourir d’envie. Le biper de Mitchell le sortit de ses fantasmes. Il le regarda et porta un regard navré sur Morjana qui s’était rapprochée de lui, attirée par le bruit de l’appareil. Le militaire se pencha vers elle et dit doucement :
« Je dois y aller…je ne reviendrai pas avant trois jours… »
Le regard de Morjana se voila de déception. Elle prit les deux mains de Cameron et les serra fort contre elle avant d’ajouter :
« Ce n’est pas si grave, je peux comprendre vos responsabilités. De toute façon vous savez où me trouver. »
« La première chose que je ferai en rentrant c’est de passer voir si tout va bien ! » promit sincèrement Mitchell.
« Vous passerez le bonjour à Carolyn ! » rajouta Morjana.
Elle voulut s’éloigner mais Cameron ne lâcha pas ses mains et l’attira vers lui :
« Je n’y manquerai pas. Promettez-moi de ne pas vous tuer à la tâche. Vous êtes l’une des meilleures choses qui m’est arrivée ces derniers temps. »
Hellens fut touchée et serra une nouvelle fois les doigts de Cameron dans ses mains :
« Je vous le promet, je penserai à vous. Soyez prudent surtout et revenez entier. »
Mitchell sourit, elle se pencha et lui donna un baiser sur la joue. Il se leva, tenant toujours ses mains et les lâcha à contre cœur en partant vers la sortie. Hellens se précipita à la fenêtre et l’observa descendre l’allée pour rejoindre sa maison. Elle soupira, c’était la première fois depuis quelques mois qu’elle se sentait vraiment heureuse et libre. Elle se retourna et entreprit de ranger la cuisine.

Il m'a fallu du temps, mais j'ai tout lu !
j'ai vraiment hatte de lire la suite ! (y'a bien une suite, hein ? ca peut pas finir comme ca ! lol)

Je te rassure y'a une suite ! merci d'avoir pris le temps de lire ! et surtout merci pour être active sur le forum !

De rien, de toute façon j'adore lire alors c'est pas un problème
Sinon pour le forum, si je me suis inscrite c'est bien pour participer, il faut bien qu'il se passe quelque chose

Oui d'ailleurs les admins ont beaucoup de boulot en dehors doncelles peuvent ptetre pas s'en occuper mais je réfléchis à une solution....^^ Je vais ptetre te passer modo avec mon compte admin !

J'en serrai ravis, mais... ô et puis fait comme tu veux !

T'es passée modo c bon !

J'aime beaucoup cette fic, c'est la première que je lis avec Mitchell. Tu décris très bien les gestes, les sentiments, les attitudes, etc...j'ai hâte de lire la suite

Merci

De rien, et la suite c'est pour bientôt ?